■ Les plantes utiles ■

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Quelques vieux botanistes ont prétendu que la nature a crée pour chaque maladie, une plante qui la "guérit", ce qui revenait à dire que les plantes guérissent tout.
La médecine moderne ne va pas jusque-là ; on a reconnu que les plantes peuvent sinon "guérir" du moins "soulager" de nombreux maux.

Les tisanes faites avec les plantes médicales doivent être considérées comme des remèdes de complément, destinés à préparer ou à renforcer l'action de médicaments plus énergiques. Il est donc utile de connaître l'utilité et le mode de préparation des tisanes.

Il y a trois façons de préparer les tisanes :
En premier lieu la macération, qui est suffisante lorsque les principes utiles contenus dans les plantes sont facilement solubles dans l'eau froide. Pour la Gentiane, par exemple, il suffit de couper les racines en fragments et les laisser reposer dans la quantité d'eau froide nécessaire pendant quelques heures.
L'infusion consiste à jeter dans de l'eau bouillante et à laisser reposer quelques instants.
La décoction se fait de la même façon que l'infusion, sauf qu'on laisse bouillir l'eau et la plante ensemble pendant assez longtemps. Ce mode de préparation s'applique aux plantes très dures telles que le chiendent.
Il est recommandé de toujours filtrer les tisanes avec un papier spécial ou un linge très fin avant de les servir.
Le pot de tisane devra être soigneusement couvert pour éviter les poussières.

Voici classés par ordre alphabétique, les divers effets des tisanes les plus courantes :
Antispasmodiques : les tisanes qui ont pour effet de calmer les spasmes d'origine nerveuse, le tilleul, la valériane, l'oranger, etc...
Apéritives : qui excitent l'appétit, la gentiane par exemple.
Astringentes : qui resserrent les tissus. Cette propriété de certaines plantes est due en général au tanin qu'elles contiennent. Exemple : les feuilles de noyer.
Digestives : elles excitent la sécrétion des sucs de l'estomac et par conséquent facilitent le travail de la digestion : camomille, anis, etc...
Diurétiques : qui activent la sécrétion de l'urine. Les plus connues sont le chiendent et les queues de cerises.
Émollientes : qui relâchent les tissus et par conséquent atténuent les inflammations, la guimauve par exemple.
Hémostatiques : qui ont la propriété d'arrêter les hémorragies.
Laxatives : qui produisent des selles abondantes, mais sans diarrhée.
Pectorales : dont le principal effet a lieu sur la poitrine : violette, guimauve, etc...
Stimulantes : autrement dites excitantes des muscles ou des nerfs : l'armoise, la camomille, la menthe, etc...
Sudorifiques : qui ont pour propriété d'activer la sécrétion de la sueur ; en un mot font transpirer : bourrache, sureau, etc...


Nomenclature et description

Armoise  Appelée aussi "herbe de la Saint-Jean, est une plante aromatique très commune, dont les feuilles
sont employées en infusion à raison de 10 grammes environ par litre d'eau. Cette tisane est le spécifique par excellence des troubles mensuels de la femme. Très appréciée dans tous les cas de règles difficiles, douloureuses ou irrégulières.



Absinthe  C'est un excellent vermifuge contre les ascarides, les oxyures et autres vers intestinaux. Formule : poudre de feuilles d'absinthe, 2 à 3 grammes ; poudre de réglisse, 2 grammes; anis vert, 0gr.50, à prendre à jeun dans les pruneaux.
On utilise encore la bière d'absinthe : 30 parties de bière pour une partie de feuilles.



Alchémille  L'alchémille vulgaire ou l'aigremoine est employée soit comme gargarisme pour calmer la fatigue de ceux qui, par profession, prédicateurs, sont obligés de forcer leur voix.
On recommande une infusion à un dixième réduite d'un tiers et additionnée de 50 grammes de miel rosat pour un tiers de litre.
En infusion simple, 100 grammes d'eau, elle est utilisée comme boisson astringente et aromatique contre les diarrhées.
On emploie également dans ce cas la potentille et la tormentille.
Ces deux dernières plantes contenant du tanin sont aussi recommandées au début de la tuberculose.

Anis  Il y a deux sortes d'anis : l'anis vert et l'anis étoilé. Le premier est une plante dont les fruits sont utilisés en infusion (dose : 10 grammes environ pour un litre d'eau) comme digestif calmant les douleurs d'estomacs. A une dose plus forte (30 grammes par litre), la tisane d'anis vert active la formation de lait chez les personnes qui allaitent.
L'anis étoilé, appelé aussi "badiane", dont les fruits servent en infusion (20 à 30 grammes par litre) est recommandé comme stimulant des voies digestives.

Bourrache  Les fleurs et les feuilles de bourrache doivent être prises en infusion à raison de 20 grammes par litre d'eau. Cette plante renferme de notables quantités de nitrate de potasse, ce qui lui procure des effets remarquables comme diurétique et sudorifique. Très efficace comme traitement d'attente à la suite de refroidissementsgrippesfluxions de poitrine, etc...


Camomille  Les fleurs de camomille, de couleur jaune pâle, en infusion 5 à 10 grammes par litre d'eau), font une tisane de goût très agréable qui facilite la digestion. Recommandée comme antispasmodique pour les crampes, lourdeurs d'estomacindigestions, et en général tous les malaises d'origine nerveuse.





Cassis  Les feuilles cueillies en été, séchées à l'ombre et conservées dans des boîtes en fer ou des bocaux de verre bien bouchés, servent à préparer une infusion exquise et digestive.
A la dose de 30 grammes par litre, elle est diurétique, tonique et sudorifique. On la prescrit dans les rhumatismes, l'hydropisie, et la gravelle ainsi que pour les enrouements et les inflammations des amygdales.
Les feuilles broyées vertes et appliquées sur les plaies remplacent l'eau blanche et l'acide phénique pour les pansements. Elles contiennent un jus astringent et antiseptique.
Quand elles sont sèches, elles peuvent néanmoins servir à cet usage si on les vivifie en les immergeant d'abord dans l'eau tiède.





Centaurée Appelée aussi herbe à la fièvre. Très utile comme fébrifuge dans les cas où la quinine ne peut pas être employée ou n'a pas d'effets. L'infusion (10 grammes par litre) de fleurs de centaurée constitue un excellent remède dans les débuts de
fièvre scarlatine, typhoïde, etc., en même temps qu'un excellent apéritif pour les convalescents. Très tonique.




Cerises La tisane de queues de cerises se prépare par décoction (30 grammes par litre) après les avoir hachées finement.Ses qualités diurétiques, comme excitant de la sécrétion des reins, sont connues pour que nous insistons ici.

Chiendent

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